Notre histoire
Depuis plusieurs années, J. pensait à la création d’une association pour « faire bouger les choses » : elle a rencontré trop de souffrance par méconnaissance, trop d’incompréhension et surtout pas d’espace ressource collectif pour les personnes souffrant de TCA (Troubles du Comportement Alimentaire). Après plusieurs mois de réflexion et d’échanges, J. et trois autres femmes également concernées par des problématiques liées aux TCA ont décidé de se réunir en octobre 2016, pour partager leurs constats et leur envie d’agir.
Bien qu’ayant des problématiques différentes les unes des autres (boulimie, boulimie vomisseuse, expériences décevantes avec un anneau gastrique, etc.), toutes se rejoignaient sur le constat qu’il était difficile de trouver des soins adaptés : aucun groupe de parole sur le département, aucune association. Rien de ce qui était proposé ne correspondait vraiment à la complexité des TCA et aux besoins des personnes qui en souffrent :
- Avoir un groupe de parole où les personnes concernées, qui se comprennent, pourraient se retrouver pour partager leurs vécus, sans jugement
- Changer les représentations des gens sur les corps différents et combattre les exigences sociétales du corps idéal en pointant les dérives et les souffrances qu’elles induisent
- Faire évoluer la qualité de la prise en charge médicale, notamment au regard des expériences de violence et de maltraitance qui sont vécues par la grande majorité des personnes qui vivent avec un TCA
- L’envie de partager des activités ensemble (couture, piscine, photo, etc.)
Et voilà c’était parti… trois d’entre elles se lancèrent dans la création de l’association et s’affairèrent pour lui trouver un nom, un logo, rédiger les statuts… La quatrième, styliste couturière, choisit de se réserver pour proposer les premiers ateliers couture.
Et le 27 juin 2017, l’association était déclarée.
Plusieurs noms ont été évoqués : « La liberté des corps différents » ou « Corps en souffrance », avant de retenir finalement « Corps en Révolte » car, oui, nos corps parlent et surtout se révoltent.
