Association* de personnes souffrant de TCA
* Reconnue d'intérêt général

Profil neuropsychologique et TCA

Une intervention à deux voix

Profil neuropsychologique des personnes souffrant d’un TCA

Intervenantes

  • Perrine Bertrand et Marion Recollon-Mingat :
    Psychologues cliniciennes spécialisées en neuropsychologie – Centre Référent TCA, Lyon
  • Paroles de personnes concernées

Un sentiment notamment de débordement de ses capacités à s’adapter, d’évènements de vie perçus comme incontrôlables induisent la mise en place de stratégies pour soulager les tensions internes et préserver l’équilibre mental, pour réguler la charge émotionnelle du quotidien : « La moins mauvaise solution pour faire face ».

Mais les effets bénéfiques sont de courte durée et avec le temps, malgré les signaux négatifs du corps, il est difficile de modifier le comportement mis en place. Une certaine rigidité s’installe, un manque de flexibilité mentale, la capacité à changer notre façon de faire pour s’adapter dans le quotidien diminue : focalisation sur des détails, difficultés à envisager des perspectives plus larges et centration sur les éléments négatifs du quotidien excessive.

Les comportements deviennent compulsifs, irrépressibles ; une distorsion de la pensée concernant son corps, sa valeur perçue se développe et la capacité à se concentrer et à retenir des choses diminue : ruminations, envahissement de la pensée par les thématiques alimentaires et corporelles qui prennent toute la place : préoccupations massives, majeures.

La maladie fait faire et dire certaines choses, il est indispensable de les distinguer, car la personne agit sous contrainte de la maladie. Il est essentiel de proposer son écoute, sans insister, si la personne ne peut s’en saisir. Coupé de ses ressentis, elle navigue à vue : «vouloir faire changer les choses trop vite reviendrait à enlever la bouée de quelqu’un qui se noie ! »