Intervenants
- Stéphanie Gisclard-Buisine et Nicolas Tête :
Diététiciens – Centre Référent TCA, Lyon - Cécile Lagouche :
Diététicienne libérale, Caluire - Paroles de personnes concernées
L’injonction sociétale, médicale « il faut faire attention à votre poids » peut faire plus de mal que de bien : un régime peut générer un TCA.
Le début de « la faim psychologique » : toute restriction cognitive même « normo-calorique »(régime sans interdits alimentaires) peut entraîner des sélections et évictions d’aliments et engendre frustration, et augmente le risque de compensation /compulsions alimentaires et inévitablement des alternances de phases de prises et de pertes de poids : mincir peut faire grossir !
La dénutrition ainsi induite aggrave les états de fatigue, l’irritabilité, l’anxiété, le syndrome dépressif…
Cet ensemble intensifie le risque d’installation d’un TCA et détériore des sensations alimentaires et rend impossible l’alimentation intuitive.
Plusieurs clés pour la réussite d’un soin sur la durée avec la personne concernée :
Instaurer une alliance thérapeutique basée sur la confiance réciproque
La personnalisation du soin est indispensable
Se former afin d’améliorer sa pratique
Limiter l’image de la « toute puissance du soignant » et favoriser le « essayons ensemble »
Etre bienveillant et déculpabiliser
Communiquer autour des rechutes possibles comme étape du processus de soin
Expliquer ses limites sans pour autant se décrédibiliser
Un soignant prend soin, il ne doit pas nuire (« Primum non nocere ») et pour cela il parait indispensable de connaître et d’expliquer ses limites, sachant que cela ne décrédibilise pas, de se former afin de développer ses connaissances dans le domaine et d’échanger avec d’autres, notamment au sein d’un réseau.